Saisie par la main de Dieu

Je m’appelle Sara, j’ai 41 ans et je viens de Lyon.  J’ai grandi dans une famille chrétienne, entourée par des parents dévoués. Au sein de notre famille, la religion tenait une grande place. Nos parents nous ont élevés dans la crainte de Dieu, ce qui m’a préservée de beaucoup de dangers durant la période où j’ai vécu dans le monde. Nous allions au culte chaque dimanche, et la prière avait une grande importance dans notre vie.

Pourtant, je sentais que le Dieu que je priais était lointain  et la crainte du jugement divin ne cessait de me tourmenter. Beaucoup de chrétiens autour de moi parlaient sans cesse de l’enfer et de la fin du monde. J’avais même l’impression que beaucoup d’entre eux priaient par peur d’être détruits plus que par amour pour Dieu.  Cette vie ne me satisfaisait pas pleinement. Pourtant convaincue dans mon cœur de l’existence de Dieu, vers l’âge de 9 ans, lors d’une prière, j’ai fait vœu de Le suivre.

Mais à l’adolescence, j’ai glissé dans le monde et ses distractions. Devenue jeune adulte, mon travail m’obligeait à voyager beaucoup, et le vide que je ressentais dans mon cœur ne cessait de se creuser. Ayant déjà perdu des êtres chers, je me croyais condamnée aux luttes quotidiennes et aux drames. J’avais d’ailleurs appris à mes dépens qu’il était vain de se confier en l’être humain. Aussi ne comptais-je que sur moi-même.

Le décès brutal de ma maman lorsque j’avais 23 ans n’a fait qu’aggraver le problème. Les paroles qu’elle me disait ne cessaient de me revenir en mémoire : “Ma fille, prends position pour Dieu car « Dieu vomit les tièdes » (Apocalypse 3:15). Sa disparition, suivie quelques années après de celle de mon père, m’a laissée orpheline, dépourvue de toute sphère familiale. Bien qu’étant débrouillarde depuis mon adolescence, je vivais dans une grande solitude, à laquelle s’ajoutait un rythme de travail acharné. Petit à petit, cela m’a amenée à un état d’épuisement, tant physique que psychique. Je ne cessais pourtant de penser au sens de ma vie, et à Dieu, car j’ai senti à plusieurs reprises que Sa main protectrice était sur moi.

 En 2017, j’étais installée à Genève depuis un an. Ma vie, malgré la routine quotidienne, me semblait de plus en plus morne et vide. Brisée, je priais et cherchais Dieu. C’est alors que j’ai rencontré successivement deux chrétiennes qui m’ont parlé de Jésus : la première dans le bus, puis une seconde, quelque temps après, qui m’a offert un petit livre des Psaumes ! Un soir d’avril, à bout de forces, j’ai crié à Jésus, et, avide de lire la Parole, je me suis mise à chercher frénétiquement les documents que m’avaient laissés ces deux femmes.

En ouvrant un des petits tracts qui m’avait été offerts, le verset de Matthieu 11:28 a résonné comme un appel : «  Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ». A cet instant, j’ai pris la décision de tout déposer aux pieds de Jésus : mes craintes, mes blessures, ma situation, tout ce qui me pesait. Une vague d’amour, immense et indescriptible, m’a alors envahie. J’ai eu la sensation que des bras immenses venaient se saisir de ma peine afin de m’en décharger. Je suis alors tombée à genoux, en larmes, confessant à Jésus combien je regrettais la vie de péché que j’avais menée dans le monde. Je Lui ai demandé pardon pour mes fautes et j’ai passé la nuit à pleurer. J’ai vraiment pu recevoir l’assurance que Jésus, s’étant fait pécheur à ma place, était mort et ressuscité pour me sauver. Mes yeux se sont brusquement ouverts, et, ce soir-là, je l’ai reçu comme mon Seigneur et Sauveur.

J’ai poursuivi seule ce cheminement pendant quelque temps mais je ressentais le désir de me joindre à une église. J’ai prié le Seigneur de me guider vers une église locale. L’Eglise de Réveil de Genève est celle qu’Il m’a montrée à plusieurs reprises, en réponse à ma prière. Je ressentais un fort besoin de communion fraternelle, mais aussi l’envie de grandir spirituellement et d’être guidée par les pasteurs.

Je remercie d’ailleurs toute l’équipe pastorale, l’équipe en charge des baptêmes, ainsi que les frères et sœurs, pour leur accueil chaleureux, leur bienveillance, et leurs encouragements, qui m’ont porté. J’appartiens désormais à cette grande famille de Christ !  Quelle joie !

Désormais, je ne compte plus ni sur mes propres forces, ni sur les hommes. Je mets Dieu au centre de ma vie, Il est avec moi à chaque instant. Quelle grâce d’être appelée Son enfant : j’ai  un Père fidèle, qui m’aime, à qui je peux parler en tout temps. Il m’a guérie instantanément de mes blessures ! Je vis désormais dans Sa joie et Sa paix. Je comprends maintenant que lorsque je  m’attribuais le mérite de mes succès, Il en était en réalité à l’origine.  Ses yeux étaient toujours fixés sur moi pour me protéger. Et moi qui Le cherchais alors qu’Il était là, tout près ! J’ai expérimenté Sa fidélité et Son amour car Il fait des miracles dans ma famille. Nos liens se sont resserrés et mon frère a été guéri de troubles mentaux.

Que toute la gloire soit rendue au Seigneur : Il est mon rocher, mon Dieu, celui qui m’écoute, et répond à chacune de mes prières ! Jésus n’est pas un Dieu lointain, ouvrez- Lui juste la porte de votre cœur, Il est VIVANT !

Le passage par les eaux du baptême me demandait de mettre de l’ordre dans ma vie, et je savais aussi qu’il n’y aurait plus de retour en arrière. Il m’a d’ailleurs rappelé la promesse que je lui avais faite quand j’étais enfant. Je veux Lui donner ma vie comme un acte d’amour et d’obéissance. Je me place maintenant sous Son joug, afin de Lui appartenir. Je fais alliance avec Lui pour Le servir en esprit et en vérité.

Je prends position devant Dieu et les hommes, je renonce à mon ancienne vie de péché pour renaitre avec Lui par les eaux du baptême !