Comment je vis la grâce de Dieu

Je m’appelle Awa, je suis originaire de Togo, née à Lomé, ai grandi à Lomé. Je suis arrivée en Suisse en 2002, mon mari s’appelle Charles, nous avons  deux enfants dont Karl, 11 ans et  Maelle 10 ans.

Je suis née dans une famille musulmane et n’ai entendu parler de Jésus que vers l’âge de 18 ans. Lorsque j’avais 10 ans, je suivais les cours coraniques avec un enseignant qui venait à la maison quelques soirs par semaine. Je récitais les passages coraniques mais je ne comprenais rien de tout ce que je disais. Je priais 5 fois par jour, sans jamais avoir lu le coran. A chaque période de Ramadan, on était forcé de faire le temps de jeûne et moi je considérais cela comme une grande souffrance surtout que je n’en connaissais pas les raisons.

J’ai été éduquée de façon militaire et je ne voulais rien faire pour offenser mes parents donc je suivais tout ce qu’on me disait de faire, mais je n’avais aucune relation avec Dieu.

A une période, je ne voulais plus rester avec mes parents dans la ville où j’ai passé une partie de ma jeunesse car je voulais continuer mes études à la capitale. J’ai donc été vivre chez une dame, voisine de longue date de ma mère, et par le biais de sa grande fille, une chrétienne, je l’ai suivie un certain dimanche à l’église. Durant tout le culte, j’ai été émerveillée de voir comment la Parole de Dieu était prêchée et surtout de comprendre tout ce qui se disait. J’ai directement compris que j’étais au bon endroit. C’était comme si mon esprit, assoiffé de quelque chose, avait été désaltéré dans ce lieu. J’avais aimé le culte et à la fin de la prédication, le pasteur avait fait un appel pour ceux qui voulaient donner leur vie à Jésus. Je n’ai pas hésité, j’ai levé ma main puis je me suis avancé pour la prière. Peu de temps après, j’ai suivi des cours sur le baptême et j’ai été baptisée par immersion. Sur la lancée et sans tarder, j’ai servi en offrant mon aide aux moniteurs d’enfants et à d’autres activités.

Mes ressources financières étaient pour ainsi dire inexistantes, mais j’avais une nouvelle richesse : ma foi ! Je peux témoigner que Dieu a été fidèle et m’a exaucée de manière surprenante, jamais je n’ai été abandonnée. Par exemple, un jour, une connaissance me rencontre comme "par hasard", me tend un billet, et voilà que Dieu pourvoit de manière merveilleuse, non pour un repas mais pour toute semaine et cela sans que je ne demande rien ! Depuis, il n’y a eu aucun jour où je sois allée à l’école le ventre vide, le secours est toujours arrivé de façon inattendue.

Par la suite j’ai dû retourner chez mes parents et les choses ont changé. Bien sûr, chez eux je ne mourais pas de faim mais malheureusement, je ne pouvais pas vivre librement et ouvertement ma foi. Bien qu’ayant arrêté la pratique de l’islam, je n’arrivais pas à me raccrocher à l’église pour rencontrer les chrétiens. J’avais caché ma foi en Christ à mes parents, de peur de les blesser. Ne pas pouvoir lire la parole de Dieu et s’éloigner de l’église… vous connaissez la suite. Je continuais à prier mais ce n’était pas suffisant. Alors, je suis tombée spirituellement plusieurs fois, j’avais perdu mon élan, ma passion, ma joie en Christ. J’étais tombée dans la fornication or la Bible dit clairement que la fornication est un péché et depuis cet acte, je me sentais sale devant Dieu et au lieu de chercher à m’en approcher, je m’éloignais de plus en plus.

Plus tard, j’ai trouvé un poste de secrétaire dans une école primaire privée à quelques kilomètres de l’endroit où je vivais avec mon père. C’était une bénédiction et je ne manquais de rien. Pourtant, peu après, il a fallu faire face à un licenciement du jour au lendemain pour des raisons économiques. J’ai dû m’accrocher… Un peu plus tard, j’ai démarré mes propres affaires et Dieu a ouvert les portes. Mais c’est grâce à un frère qui m’a encouragé à revenir à l’église que je suis revenue à Dieu. Comme je me sentais sale et indigne d’aller dans la maison de l’Eternel en menant une vie qui n’honorait pas Dieu, j’avais besoin d’un puissant encouragement et ce frère y a contribué.

Un jour j’ai pris la décision de faire un voyage en Europe; les portes se sont ouvertes et je suis arrivée à Genève. C’était une telle grâce, à tel point que j’ai toujours considéré ce voyage comme une deuxième chance pour revenir à Dieu de tout cœur et pour l’adorer librement.

En 2014 j’avais assisté à une conférence pour les femmes à Avusy. Stéphanie Reader du Canada y était oratrice. Lorsque je suis venue l’écouter le lendemain, j’ai découvert l’EER. Depuis mon arrivée à l’église, je m’étais sentie tout de suite bien, le Saint-Esprit était au rendez-vous chaque dimanche et même dans les séances de prières.

À l’église de Réveil, c’est vraiment du sérieux, l’organisation est vraiment excellente, les pasteurs, le groupe musical, les conseillers : c’est vraiment le fruit de la prière !

Depuis que je viens à l’église de Réveil, j’ai été bénie au niveau professionnel, le CDD s’est transformé en fixe, je suis nommée fonctionnaire à l’Etat de Genève, naturalisée Suisse avec ma famille, j’ai réussi récemment mon permis de conduire. Je ne fais que voler de succès en succès et je bénis Dieu car c’est une grâce infinie et je n’ai rien fait pour mériter autant. J’ai retrouvé la vraie foi, la paix, une stabilité spirituelle et surtout le Saint-Esprit qui est tout le temps au rendez-vous est incroyable, et tout cela pour dire que Dieu est à l’église de Réveil.

Je suis tellement reconnaissante à Dieu de m’avoir conduite à bon port. C’est une joie pour moi de faire partie de cette communauté.