Une véritable année de jubilé

Je m’appelle Pierre-Yves, et j’ai rencontré la vie en la personne de Jésus, après avoir longtemps lutté contre la mort. Aujourd’hui Jésus est mon guide et mon sauveur. Il m’a offert une nouvelle vie et il a soigné mon âme. Qu’il soit béni d’avoir mis des chrétiens sur ma route. J’ai été baptisé à quarante-neuf ans et ce nouveau départ avec Dieu avait un goût tout particulier car moins de deux ans auparavant, j’envisageais de m’ôter la vie. Je me demandais pourquoi continuer à me débattre dans un monde injuste, alors que plusieurs de mes amis étaient déjà partis "de l’autre côté"?

Enfant, j’ai subi l’alcoolisme de mon père adoptif, et ma sœur, ma mère et moi vivions dans la peur. A la maison, personne ne parlait de Dieu et c’est la concierge de mon immeuble qui m’enseigna le catéchisme. Lors de ma première communion, j’appris que je pouvais m’adresser à Dieu le Père et à Marie, mais ne savais rien de Jésus. Adolescent, le haschich et l’alcool devinrent mes compagnons d’infortune, et le restèrent longtemps.

Passé vingt ans, aspirant à la sérénité, je me suis engagé sur la voie du bouddhisme, initié par une de mes amies: Je trouvais cette philosophie religieuse intéressante pour son respect de la vie et son enseignement de la tolérance. Pendant plus de vingt ans, le bouddhisme a pris une place importante dans ma vie avec des lectures philosophiques, celles des écrits du Dalaï Lama ou encore du Livre des morts des Tibétains. Dans la méditation j’ai découvert un certain équilibre mais peu de contacts avec d’autres pratiquants. Cela ne m’a pas amené très loin dans ma vie spirituelle et sociale. Je réalise actuellement que je vivais la tolérance, mais non le pardon, et malgré le bouddhisme, le mal-être qui m’habitait ne me quitta pas.

En 1987, un événement particulier me conduisit à repenser à Dieu. Tandis que je travaillais dans le garage de mon père, je ressentis soudain une douleur au niveau du cœur et fit un arrêt respiratoire. Je me retrouvai dans le noir: j’ai alors senti une accélération en direction d’un point lumineux. J’étais bien, je flottais sans mon corps. Je me suis retrouvé, devant une porte lumineuse et je voulais rester là. Mais je suis reparti en arrière. Pendant longtemps, je n’ai pas osé parler de ce que j’avais vécu, mais des amis m’ont expliqué qu’il s’agissait d’une expérience de mort imminente. Pour moi, cette expérience "magnifique" est une confirmation de l’existence de Dieu. Je ne crains plus la mort mais réalise que c’est à Dieu seul d’en décider le jour et l’heure.

Cependant, durant les années problématiques qui suivirent, je me suis enfoncé dans l’isolement et la dépression et, en 2009, le soir de mon anniversaire, je suis monté sur le rebord de ma fenêtre du cinquième étage. J’ai fermé les yeux pour mieux me laisser tomber dans le vide une vingtaine de minutes, mais une main invisible m’a retenu et je suis rentré.

Comme je souffrais du dos, je me suis fait soigner chez un kiné-ostéopathe chrétien qui m’a parlé régulièrement de Jésus-Christ. Un beau jour, je l’ai accompagné dans le groupe de prière de son quartier, puis j’ai assisté au culte où j’ai trouvé une fraternité et une ouverture. Lors des cultes, certaines paroles m’allaient droit au cœur. J’ai été libéré de mon fardeau, ma santé mentale s’est améliorée, mon envie de mourir a disparu et j’ai reçu plusieurs exaucements à mes prières. Mon chemin de guérison n’est pas terminé, mais en tant que chrétien je possède quelque chose de plus: l’espoir! Je cherchais un monde idéal. J’ai compris que ce monde idéal est à l’intérieur de nous, c’est le Royaume de Dieu établi dans notre cœur.

J’ai repris goût à la vie, j’ai envie d’aider les autres et me destine à un travail humanitaire. Je crois que Dieu saura me montrer la direction à suivre.