Le secret du lieu secret

Si la pandémie a engendré solitude et détresse à beaucoup de niveaux, l’effet positif constaté par de nombreux pasteurs se manifeste du fait que de nouvelles personnes s’approchent de l’évangile et cherchent Dieu avec sérieux et détermination. « Nous avons besoin de réponses pour le temps dans lequel nous sommes », me disait quelqu’un ! Certes, mais bien souvent les réponses ne nous amènent pas beaucoup plus loin. Le secret se trouve ailleurs. Voici une piste :

  • Mathieu 6.6 : Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
  • Psaume 91.1 : Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant.

Ces textes parlent d’un lieu secret, mais qu’est-ce qui s’y cache donc ?
Toute recherche de Dieu et toute rencontre avec Lui est une expérience unique et très personnelle, qui débute par une attraction, une soif, donc un grand désir de chercher Sa face et Sa présence et pour cela il faut s’en donner les moyens, prendre du temps et s’engager.
Jésus l’exprime en ces mots : entre dans ta chambre, ferme la porte, prie ! En d’autres mots, mets-y tout ton cœur, toute ton attention, fais-en ta priorité !

Confiné « dans la chambre », le temps s’écoule et passe… Finalement la durée n’a plus vraiment d’importance car seule la présence de Dieu importe, devient si précieuse que le temps s’arrête, l’éternité prend le relais, l’amour de Dieu nous saisit, la gloire nous envahit pour devenir poids de gloire (2 Corinthiens 4.17), une nouvelle dimension se découvre, parfois si forte que l’on voudrait ne plus en sortir (Matthieu 17.4).

Rien n’est automatique, Dieu permet quelquefois que cette recherche se prolonge et prenne plus de temps que prévu ; c’est même une certaine épreuve. Sa Parole dit vrai : vous me chercherez et vous me trouverez si vous me cherchez de tout votre cœur (Jérémie 29.13).

Après le mot chercher vient le mot demeurer du Psaume 91, et demeurer dans sa présence conduit à un effet surnaturel qui s’appelle le repos du cœur. Là, en sa présence, se délient les soucis les plus tenaces, se libèrent des souffrances pourtant encore présentes, débute de façon étonnante la consolation face aux épreuves de la vie.

Dans le lieu secret, sous l’abri du Très Haut et à l’ombre du Tout Puissant, il y a une imprégnation, un peu comme le vécut Moise, descendant du Sinaï, rayonnait, tant la lumière divine était sur lui et en lui. Toujours dans ce lieu secret, le parfum de Christ a le temps de diffuser sur notre âme, l’amour de Dieu remplit jusqu’aux recoins les plus insoupçonnés de notre cœur, le soignant tel un baume.

Mentionnons encore un aspect important, souvent délaissé : le lieu secret devient le lieu du dépouillement et du revêtement. Ici, notre nature marquée par le péché ne peut subsister, elle doit être perdue, selon les mots de Jésus (Marc 8.35) et être remplacée par la nature nouvelle : la vie de Christ en nous et sa puissance de résurrection. Paul parle de revêtir la nature nouvelle, revêtir Christ (Romains 13.14, Galates 3.27, Ephésiens 4.24, Colossiens 3.10). Revêtir la nouvelle nature est notre choix, alors le monde le reconnaîtra LUI, le verra LUI !

Le secret du lieu secret n’est ni un slogan, ni une méthode, ni une recette de succès. C’est le lieu où le Père m’attend pour un rendez-vous inoubliable, une expérience qui sera à renouveler souvent.

Ami lecteur, cette invitation personnelle vous parvient aujourd’hui, ne la reportez pas à plus tard !