Je ne m’appartiens plus, j’appartiens à Jésus-Christ

Je m’appelle Shahrouz Ghafourian, j’ai 34 ans et je suis né à Téhéran en Iran. A l’âge de 2 ans, mes parents ont fui l’Iran et ont demandé l’asile politique en Suisse. Avant ma naissance, ma mère, opposante au régime politique du pays, fut emprisonnée et destinée à être condamnée à mort. Un miracle (œuvre du Seigneur) a fait qu’un clergé de sa prison a choisi de la gracier en échange d’une fortune pécuniaire. Après sa libération, la situation étant trop dangereuse et incertaine pour ma famille, ils ont dû fuir.

Mes parents ont toujours cru en Dieu : un Dieu bon, juste, miséricordieux, Créateur du monde et surtout seul Juge entre le Bien et le Mal et pouvant nous amener au Paradis ou en Enfer selon nos actes. J’ai été éduqué ainsi et ai grandi avec ces valeurs jusqu’à mon adolescence. Dans notre famille, personne n’était chrétien et donc, je n’ai connu Jésus que par l’histoire du christianisme à l’école durant ma jeunesse.

À mes 18 ans, mon père fut foudroyé par une maladie et les médecins m’ont dit que ces jours étaient comptés. Ce jour-là, impuissant face à cette annonce, je me rappelle avoir instinctivement amené ma mère dans une église au pied de la croix et lui avoir exhorté de prier avec moi et d’invoquer Dieu. Par miracle (œuvre du Seigneur), mon père aura vécu 6 ans de plus que prévu. À cette époque, je ne connaissais pas encore notre Seigneur Jésus.

Dans ma vie de jeune adulte, j’ai cherché à me faire une place dans ce monde, essayant de faire le bien autour de moi, recherchant en vain à être aimé. Après des échecs sentimentaux et des études universitaires gâchées, je me suis lancé dans la poursuite de l’argent et du succès pour assouvir ma quête d’être aimé (Matthieu 6.24) (Luc 9.25). Dans cette spirale vouée à l’échec, n’arrivant point à atteindre mon but, j’ai pensé à m’ôter la vie, ne voyant plus d’autre solution. Pourtant une voix au fond de moi (le Seigneur) m’a appelé à me faire aider et à continuer à vivre. Durant toutes ces années, je n’avais jamais renié Dieu, mais je restais pécheur.

Un jour, j’ai fait une rencontre fortuite avec un prêtre en France et nous parlions du but de la vie. Il m’a dit une phrase que je n’avais pas comprise à l’époque mais qui prend tout son sens maintenant. Je lui avais dit que le but ultime dans la vie était d’être quelqu’un de bon et d’aider les autres. Et je n’oublierai jamais quand il m’a répondu ceci : « Non, ton ultime but dans la vie, c’est d’être sauvé. » (Marc 16.16)

Par la suite, j’ai rencontré une personne avec qui j’ai entretenu une relation. C’est elle qui m’a fait connaître Jésus et l’Évangile, ainsi que la promesse du Royaume de Dieu (Actes 13.32). Elle m’a offert une Bible et j’ai commencé à la lire. Ce fut une révélation, l’Évangile me répondait avec Amour et les paroles de Jésus faisaient vibrer les cordes d’un cœur atrophié (Matthieu 11.18). Je commençais à changer d’attitude dans ma vie et je sentais que le Seigneur se manifestait à moi. Je m’approchais de lui (Jean 14.21). Cependant, je vivais encore dans le péché et ne me considérais pas digne du sacrifice de Jésus pour moi, ainsi j’avais peur de me faire baptiser. Je craignais qu’après mon baptême, je ne trouve pas la force de ne plus pécher. Naïvement je pensais encore contrôler ma vie et n’avais pas encore compris qu’il fallait que je mette tout entre les mains du Seigneur (Luc 9.24) (1 Pierre 5.7).

Un jour, en discutant avec un membre de ma famille qui avait choisi de suivre Jésus-Christ, elle me dit que mon temps était compté, que le Royaume de Dieu est proche et qu’il fallait que je me repente de toute mon âme et que je me fasse baptiser au nom de Jésus (Marc 1.15). C’est là que j’ai pris conscience que je devais tout lâcher, que je ne contrôlais rien, que j’étais un pécheur et qu’il me fallait me repentir. Que seul Jésus pouvait me sauver, qu’il est la Vérité, l’Amour éternel, le seul médiateur entre Dieu et moi, et que c’est par SON sacrifice, son œuvre parfaite à la Croix, qu’il a lavé mes péchés (Jean 14.6) (1 Timothée 2.5) (Romains 5.8).

J’ai compris que j’avais tout (2 Corinthiens 6.10) et par ma foi en Christ, je me suis pleinement repenti et j’ai demandé pardon. Je me suis senti complètement libéré, mon cœur est en paix depuis. J’ai commencé à vivre en obéissant à Dieu (Jean 14.15) en restant dans sa Parole et la communion avec le Seigneur par la prière, dans sa Parole. Avec l’aide du Saint-Esprit, j’ai senti des changements dans ma vie et dans mon caractère, une nouvelle naissance (Jean 14.17-18)

Pour continuer à faire pleinement sa volonté, il fallait que je meure pour renaître (Jean 3.3). Les eaux du baptême représentent pour moi ma mort, le renoncement à moi-même. (Colossiens 2.12-13) Oui je suis mort et je donne ma vie pour le Christ, pour le suivre. (Luc 9.23) Oui je suis mort et dorénavant je laisse Dieu agir pour moi. Je continuerai à chercher la porte étroite (Matthieu 7.13-14) et cela malgré les tribulations à venir, car Sa promesse est plus grande (Romains 5.3-5) (Romains 8-18). Et par ma foi je sais que je vivrais et verrais pleinement la gloire du Seigneur, car Il est la Résurrection, la victoire sur la mort (Luc 9.27) (Matthieu 6.31-33).

Oui, aujourd’hui je ne m’appartiens plus, j’appartiens à Jésus-Christ (Psaumes 23.6).

Shahrouz